jeudi 22 juillet 2004
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jeudi 22 juillet 2004
Des Sablais inquiétés par des goélands
Dans le quartier Arago, les oiseaux deviennent agressifs envers les habitants
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Colette Hervouet, munie d'une fourche, et Lucette Joubert évitent les sorties dans leur jardin, rue du Bastion.
Aux Sables-d'Olonne, les goélands argentés font partie du paysage. Ils ont élu domicile en ville, ce qui n'est pas sans occasionner des nuisances. Cette espèce protégée fait donc l'objet, chaque année, d'une campagne de stérilisation des oeufs. Mais, ces derniers jours, les habitants du quartier Arago ont été victimes de leur comportement agressif.

« Les oiseaux, ça va avec un jardin, avec la mer. » Pourtant, Colette Hervouet, fourche à la main dans son jardin, rue du Bastion, est excédée, tout comme bon nombre d'habitants du quartier Arago. C'est que, depuis plusieurs années, ils doivent compter avec de nouveaux hôtes à plumes qui ne s'encombrent pas d'une becquée de civisme. Si les goélands argentés occasionnent de multiples nuisances, ils font aussi preuve, depuis quelques jours, d'agressivité. « Lundi, dans mon jardin, un goéland m'a frôlée. J'ai songé à un incident. Mais il est revenu vers moi en piqué. Dès que je sortais, il attaquait. Une dizaine de personnes du quartier ont subi cette attitude. Un chat a même été tué et un chien blessé », déplore Colette Hervouet. Sa voisine, Lucette Joubert, acquiesce. « Un couple de ces oiseaux est entré dans mon salon. Tout a valsé. Je demeure ici depuis 50 ans. Je n'avais jamais vu ça. » Les policiers et les sapeurs-pompiers des Sables se sont rendus sur place mais n'ont pu que constater cette agressivité. « C'est une espèce protégée. On ne peut rien faire sinon fermer les fenêtres, éviter d'aller dans le jardin jusqu'au départ des jeunes goélands. En cas de blessure, personne n'est responsable », poursuit Colette Hervouet.

996 oeufs traités en 2004

Pourtant, depuis 1994, la ville des Sables mène, chaque année, une campagne de stérilisation des oeufs de goéland argenté. En 2004, 382 nids et 996 oeufs ont été traités. « Nous essayons de couvrir la totalité de la ponte. Mais notre souci, ce sont les petits nés avant la fin de la campagne. Et les goélands s'habituent au traitement. À son issue, ils font une nouvelle ponte à même le toit ou dans les nids stérilisés », explique Daniel Puaud, responsable de la réglementation publique à la ville des Sables. Pour la municipalité, il s'agit aujourd'hui d'assurer la protection de ses habitants. « Nous avons un problème urgent à régler. Nous avons demandé aux policiers et pompiers de protéger les personnes. Nous allons accentuer cette mesure avec des patrouilles sur ces secteurs. Nous avons prévenu les services de la Direction départementale de l'agriculture. Nous avons des arguments supplémentaires pour obtenir, auprès du ministère de l'Environnement, l'autorisation d'éradication des poussins », souligne Jean-Noël Landais, directeur général des services de la ville. Rassemblés autour d'une pétition adressée à Louis Guédon, maire des Sables, pour protester contre les nuisances, les habitants d'Arago sont bien décidés à défendre, bec et ongles, leur quiétude.

Laurence MONARD.
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