TUNISIE

19.02.2004

 

 

 Le hasard et la bonne affaire…et nous ne regrettons ni le voyage, ni le séjour (en ½ pension) à 198€ la semaine y compris les taxes d'aéroport de 50€, tous comptes faits, c'est  pas cher.

Pour ce prix là, c'est 2h30 de vol et 6h30 de RER + attentes + transferts (déjà on profite bien de l'aéroport… c'est l'aéroport de Paris Roissy 3 (charters) un grand hangar métallique posé limite l'extrémité du Val d'Oise  et l'embarquement à cet endroit c'est par autobus donc on visite…) pour atterrissage à MONASTIR qui est aussi la ville de séjour.

 

230€ le vol sec, c'est ce que d'autres ont payé, les Tunisiens qui reviennent  au pays pour fêter la fin du ramadan en famille et ceux-là chargés au-delà des 15kg contractuels par passager doivent s'acquitter auprès de la compagnie Nouvelair d'une taxe pour excédent de bagage. Elle est de 6€50 par kilo et il y a seulement une caisse pour recouvrer les sommes donc pendant que le tiroir caisse chauffe au rouge, l'avion est cloué au sol…et les passagers qui ont respecté les normes attendent... Pas folichon non plus, c'est un A320 où l'espace est  calculé au plus juste comme le poids des bagages.

Le repas sera servi halal (viande exsangue) comme il se doit :

 

 

 

 et comme il n'est pas dit dans le coran: bonum vinum laetificat cor hominis.

Le bon vin sera vendu.

 

Départ 17h15 PARIS 15ème. Arrivée 2h15 du matin à l'hôtel, à MONASTIR.

NICKEL, comité d'accueil au complet, d'une efficacité redoutable : la clé de chambre est donnée contre les billets d'avion de retour…

Nous nous retrouvons sans billet de retour et entre français au TROPICANA …et très vite nous allons comprendre que nous sommes rassemblés par nationalité et par hôtel, par le jeu des tours opérateurs et bien d'autres raisons sans doute.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Tous les hôtels sont construits en chapelet, dans "la zone touristique" en bord de mer et dans une architecture qui n'est pas obligatoirement moche.

L'autre détail étant que de la sorte nous sommes loin des minarets des mosquées de la ville et de leur sonorisation diabolique parce que le chant du muezzin à l'aube blafarde quand on n'est pas un bon musulman, et 5 fois par jour tous les jours, ce peut être un inconvénient.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Nous sommes cornaqués maximum, l'animation est d'enfer, et chaque créneau pour nous faire cracher au bassinet exploité à merveille.

Et alors là : "caveat emptor"!

Et les autres aussi, si ils n'ont pas leur vaccin antitétanique à jour. Par exemple… Des chevaux montés caracolent sur la plage à la recherche d'un nouveau cavalier, le genre… «  ma serviette de plage pour un cheval… » à Hue et à Dia…et… à cru! le nouveau cavalier, enfin presque..

Et les autres. ? Sur la plage, le crottin aussi !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Monastir, c'est la ville native de BOURGUIBA qui a tout mis en œuvre pour sa mise en valeur et la sienne et l'inverse.

Bon, pour lui c'est carrément LE MAUSOLEE…style… Allah est grand… et le Combattant suprême aussi.

Déjà une esplanade immense, dallée superbe, colonnée  pareille, une grille impressionnante, une architecture de marbre et nous aussi d'ailleurs parce que trop, c'est trop grand, trop rutilant, trop minéral, trop riche, trop prétentieux, coiffée d’un dôme doré, avec deux minarets.

Et lui, trop mort, juste à côté du cimetière marin de Sidi-el-Mézeri face à la mer aussi, parce que nous sommes tous égaux face à la mer…

Et lui, uni dans l'amour avec sa première épouse…. et les autres un peu plus loin dans d’autres salles… juste derrière le fort ou Ribat dont toutes les pierres du IXième siècle ont pour la cause été l'une après l'autre passée au papier de verre…

 

Reste la mer… et même on se demande,  parce que c'est LA MARINA.

 

nb : Le Ribat est un fortin défensif situé près de la mer (par laquelle pouvait arriver le danger) destiné à accueillir les ascètes guerriers qui se vouaient à la défense de la foi.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Demain ce sera un autre jour et une autre merveille : la réserve nationale et internationale d'ICHKEUL

C'est au nord-ouest de TUNIS, c'est loin. Départ à l'aube.

C'est 550km aller et retour sur route et autoroute splendides.

Sur ces grands axes on se dirige facilement, les panneaux sont en arabe et en français.

C'est notre première immersion en TUNISIE en quelque sorte, et une stupéfiante prise de conscience : le moderne y côtoie l'ancestral d'une façon naturelle.

Il n'y a que nous que cela surprend, alors que nous sommes sur la 2 fois 2 voies de la Nationale 1, la seule grande route qui traverse le pays N-S, de dépasser des carrioles tirées par un âne qui progressent sur le bas côté.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

ICHKEUL, Il s'agit d’un mont et d'un lac immense aux eaux vertes et transparentes bordées de falaises…sauf à chaque arrivée d'oued où à ce moment là le rivage est sablonno- vasouilleux.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Ce sont ces endroits qui accueillent pour l'hiver, en échantillon bruyant, tous les limicoles d'Europe, grues, spatules, flamants, et tous les autres bien plus petits, limite invisible derrière les touffes rabougries des salicornes…ceux qui ont de la chance verront les buffles et les  loutres…les autres sur le DJEBEL seulement les traces des sangliers et les vaches sauvages parmi les oliviers d'Europe, les pistachiers lentisques, les genévriers, les chênes verts et les euphorbes.

 

Et dans cet endroit uniquement dévolu à la nature qui se nomme Parc National et est inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco, LES PHOTOS SONT INTERDITES…

 

Stupéfaction mise à part, on a vite fait de comprendre qu'en TUNISIE pour les photos il y a un souci.

 

C’est plus souvent interdit qu'autorisé…En ce qui concerne les édifices touristiques quand cela est autorisé, il faut payer un droit.

En ce qui concerne les édifices gouvernementaux ou militaires c'est encore plus interdit  qu'interdit par panneaux ce sont des plantons ou voire des patrouilles armées, qui l'interdisent…L’ambassade de France?… SECRET DEFENSE... !

En ce qui concerne le palais présidentiel, on n'a même pas de droit de regarder en direction des grilles…

Tous les 20m, un militaire de faction, le sifflet aux lèvres et les bras en moulinet, à côté de sa moto dont le moteur tourne, nous oblige à faire fissa… et on fait fissa et il n'y a pas photo…

 

A ICHKEUL c'est plein les yeux.

C'est le jour de l'Aïd el Fitr donc la fête de fin du ramadan, nous sommes 8 personnes sur plus de mille hectares dont 2 ornithologues allemands, c’est la fête, c’est  merveilleux.

Si ce n'est que quand même, 150 autochtones habitent sur le site, sans eau ni électricité et à voir la pauvreté du village on a honte de s'intéresser aux bécasseaux.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Demain sera un autre jour et de nature nous irons en culture…

 

KAIROUAN et c'est un grand moment d'architecture et dans ce cas là même chose, il faut partir très tôt  pour l'apprécier à la lumière frisante du matin, ce moment où on perçoit véritablement toutes les nuances permises par la patine de la pierre et où toutes les irrégularités des murs uniformément blancs prennent un relief saisissant.

 

Ce n'est pas loin W-SW 250 km aller et retour, sur route nationale superbe bordée d'une piste pour carrioles, le troisième jour nous n'avons pas encore intégré la constante  du mélange intime de la modernité et de la nuit des temps…

 

KAIROUAN c'est La Grande Mosquée de Sidi Uqba – un des 4 lieux saints de l’islam – La Zaouïa de Sidi Sahab ou mausolée du barbier de Mahomet, Les Bassins des Aghlabides, la Médina et ses marchands de tapis.

 

Nous ferons ces visites accompagnés par un Guide Officiel que nous irons chercher à l'Agence de Mise en Valeur du Patrimoine et de la Promotion Culturelle  et déjà cela n'est pas facile car où que nous soyons en voiture, nous sommes stigmatisés par notre plaque minéralogique. Elle est bleue pour les voitures de location, résultat en ville nous sommes la cible de toutes les convoitises. Et le drame c'est qu'il n'y a même pas la barrière de la langue, tout le monde parle français et ça, ça décoiffe car depuis 1957, on pouvait imaginer que la langue des anciens "protecteurs" ne serait pas systématiquement enseignée dès l'école primaire.

Voiture de location détectée, si le passager a par nécessité, une carte dans les mains, malheur, ils sont 20 tunisiens en mobylette qui veulent nous indiquer la route…comme ça… par gentillesse…parce qu'ils sont étudiants…pour parler français… il faut les suivre… et l'expérience montre qu'ils savent mieux que nous où nous allons, puisqu'ils nous conduisent où ils veulent nous voir aller, chez un marchand de tapis par exemple...

 

Le stationnement, pour les touristes n'est jamais gratuit non plus, car il y a toujours un type qui surgit, qui se déclare gardien et à qui il faut payer un droit…

 

A pied on n'est pas mieux loti, continuellement interpellé, salué, pisté, questionné, conseillé, accompagné pour une visite spéciale privée commentée rien que pour nous pour un achat chez un marchand de tapis…

 

Bon cela suffit! …Une autre fois les échanges inter-communautaires non mercenaires.

 

La Grande Mosquée de Kairouan quatrième dans la hiérarchie des pèlerinages (après la Ka'ba à La Mecque, La Coupole du Rocher à Jérusalem et la maison de Mahomet à Médin..)

Et grande dans la hiérarchie des mosquées de Kairouan  parce que c'est là où est prononcée l'oraison du vendredi.

Mais elle est grande aussi (175m/70m tout compris entourée d'une enceinte flanquée de contreforts.)

Elle se compose d’une cour, d’un minaret et d’une salle de prières et de grands murs de clôture lui donnent un aspect très sévère.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Une cour immense dallée de marbre  blanc dont la pente est étudiée pour permettre la collecte des eaux de pluie si précieuses à l’orée du désert et si nécessaires pour les ablutions. Eaux de pluies qui traversent un astucieux système de chicanes en alvéoles de marbre sculpté avant d’être  stockées dans des citernes souterraines. L’eau n’est plus potable depuis qu’il est permis de marcher dans la cour. Autrefois seulement les galeries autour de la cour étaient autorisées pour la déambulation… galeries à double colonnade en pierre de taille particulièrement remarquables et qui cernent complètement la cour avec à un endroit une grande poubelle en plastique noire dans laquelle trempe un  long tuyau en caoutchouc rouge lequel est abouché à un robinet …pour les ablutions.. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 Une salle de prières où il faut être musulman pour entrer et un minaret  carré surmonté d’un dôme où cette qualité ne suffit même pas.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

 

 

 

C'est le monument islamique le plus ancien d'Afrique du Nord, c’est aussi un des plus riches artistiquement parlant mais là, il faudra qu’on nous raconte..

Une mosquée n’est pas seulement un lieu de rassemblement pour la grande prière du vendredi midi celle avec le prône de l’imam, c’est aussi un lieu d’asile pour le pauvre et le fugitif…à condition qu’il soit musulman…

 

La salle de prières ou haram nous n'y mettrons pas les pieds même déchaussés, (il y a de nombreux petits casiers à étagères en contre-plaqué pour la dépose des chaussures) nous, infidèles, nous restons aux portes.

Le sol nous ne le voyons  même pas car il est couvert par les tapis de laine des jours de fêtes (cadeaux des fidèles) qui recouvrent les nattes végétales des autres jours (cadeaux des fidèles), même le bas des colonnes est protégé des « souillures » par des tapis enroulés autour, précautions qui nous empêchent de voir les colonnes dans leur intégrité, une forêt de colonnes pour 19 nefs de 7 travées chacune ? Et « forêt »  ce n’est pas une façon imagée d’évoquer les colonnes car c’est 440 colonnes certaines doublées à l’endroit du transept, que l’on a sous les yeux et comme ce sont des colonnes de remploi, des temples romains et byzantins…aucune n’est identique, marbre, porphyre, granite, effet superbe…elles soutiennent des arcs en plein cintre…Magnifique, dans la pénombre, les reflets des ampoules électriques sur la diversité des pierres  !

Dans ce très grand espace (profond de 37m et large de 70m) sans fenêtre, une chance le chatoiement des tapis ! une mer de tapis, posés côte à côte pour  cause de  fête de l'Aïd el Fitr…

2 590m2, de tapis aussi précieux les uns que les autres, aussi divers en matière, en couleurs et en motifs, cela ne s’oublie pas…

 

Au fond de la salle, à 37m, le mur de Qibla orienté vers La Mecque, c’est face à ce mur que les musulmans se tournent pour prier, bien rangés en lignes parallèles (comme les chrétiens dans les églises de la chrétienté).

La prière c’est tous les jours, 5 fois par jour, hommes et femmes séparés, prière de 5 mn, sauf le vendredi ou c'est 40 mn en plus pour écouter le prône…

 C'est pieds nus, pieds, mains et visage lavés,  prière prosternée, le front sur le tapis (les gens très pieux ont un cal au front et sont très respectés rapport à cette protubérance…)

 

Les musulmans croient que le Coran contient les paroles exactes qu'Allah dicta au prophète Mahomet. Les scribes s'employèrent à écrire la parole de Dieu le plus parfaitement possible créant de véritables chef-d'œuvres calligraphiques…qui sont à la base de la décoration de toutes sortes d'objets et monuments.

Lorsqu'un musulman se recueille dans une mosquée, il peut lire tout autour de lui des textes sacrés sur les murs, les pavements, les colonnades, les carreaux de mosaïques et pour un non musulman, ces épigraphies sont d'une grande beauté "formelle" dans tous les sens du terme.

 

 

 

 A 37m, le MIHRAB (c'est une niche qui marque le mur de Qibla et devant laquelle l’imam conduit la prière et qui correspond aux chœurs des églises de la chrétienté qui elles, sont orientés Jérusalem) c’est le saint des saints et la richesse de sa décoration l’atteste : colonnettes de marbre rouge, étonnant plaquage de marbre ajouré dans sa concavité, une voûte en coquille décorée de rinceaux dorés se détachant sur fond noir  et frise de 130 carreaux de faïence lustrée… qui ne seront vus qu'avec des jumelles…

 

Décor abstrait (d’une richesse inouïe) afin de ne pas distraire l'homme en prière. Mille regrets de ne pouvoir nous en approcher… physiquement… car pour le reste, c’est sûr, l'art musulman c'est déjà l'approche de Dieu… des entrelacements géométriques et leur déroulement mécanique qui n'ont ni début ni fin.

 

C’est surtout dommage pour les faïences lustrées, de loin nous ne voyons rien du « lustre » qui en fait toute la beauté !

nb: faïence lustrée, existera sous l'impact de l'exportation des porcelaines chinoises = faïence décorée selon la technique des reflets métalliques (lustres) qui sera  exportée jusqu'au Maghreb.

Nous ne verrons les si beaux reflets métalliques et leurs changeantes irisations que dans la Zaouïa du Barbier mais c'est la porte à côté.

 

A 37m, à droite du mihrab, le MIMBAR, ici particulièrement exceptionnel soi-disant, chaire avec un escalier en bois de teck à 11 marches, divinement sculpté… l'exemple le plus ancien du monde islamique, pour le prône du vendredi (correspond lui aussi à la chaire des églises de la chrétienté).

Pour avoir une idée, le guide nous fait admirer les portes du sanctuaire, elles sont travaillées en une précieuse dentelle de bois…magnifique ! … mais bon, elles ne donnent qu’une idée…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


A 37m, à droite du minbar, la MAQSOURA, clôture en dentelle de cèdre  qui permettait d’isoler le souverain pendant la prière.

Nous avons l'équivalent dans les églises de la chrétienté, avec par exemple le banc d'œuvre.

Remarque : en Islam comme ailleurs il y en a qui sont plus égaux que d’autres… devant Dieu.

Cet espace privilégié communique directement avec l’extérieur.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Le MINARET, carré,  haut de 31,5 m sert au muezzin pour l’appel à la prière, il paraît plus juste de dire qu’il sert du haut de ses 3 étages de remarquable stèle aux haut-parleurs qui eux, font retentir l’invite.

Tous les minarets sont sonorisés.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Avant cette assistance, le muezzin devait travailler sa voix de façon à lui donner la puissance nécessaire pour être entendu le plus loin possible, donc il devait s’entraîner à renforcer  son registre aigu, genre voix des contre-ténors de l'opéra baroque.

La voix des muezzins c’est à Haute Voix, la Voix Haute, pour conduire sur la Voie Divine à  des Hauteurs inimaginables elles aussi.

 

C’est impressionnant, vocalique et subtil !

 

 

LA ZAOUÏA de Sidi Sahâb

 

ou Mausolée du Barbier, c’est là qu’est enterré l’un des compagnons du prophète qui portait toujours sur lui  3 poils de sa barbe…

C’est aussi un lieu de pèlerinage.

On y célèbre avec faste le MOULED fête commémorant la naissance de Mahomet.

C’est une merveille d’architecture élégante du XVIIe.

Un espace clos, 2 cours dont une avec des colonnades et un plafond à tomber par terre, et des vestibules où c’est le cas d’école de l’interprétation virtuose des matériaux décoratifs de l'art islamique :

- parements sculptés,

- parements polychromes en faïence,

- stucs.

Et le stuc on est obligé de s’y intéresser parce que l’effet est saisissant et que c’est le matériau principal des architectures islamiques ( La technique est apprise des perses sassanides) elle est parfaite pour couvrir rapidement de grandes surfaces et la couleur blanche va avec tout…et surtout avec les ocres des briques cuites ou crues utilisées par ailleurs.

 

L’entrée du sanctuaire proprement dit est interdite aux non-musulmans, les roumis.

 

 

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


LES BASSINS des AGHLABIDES

 

Deux réservoirs immenses, en eau (128m de diamètre pour le premier… qui possédait en son milieu une île sur pilotis construite pour le confort du souverain, il venait y rafraîchir sa sieste…)

Ces bassins, destinés à pourvoir la ville en eau, ont été construits au IXe siècle en même temps que 13 autres qui ont disparu.

Alors là, pour le confort des touristes c'est moyen, l’eau est croupie, et dégage une odeur pas du tout romantique, alentour.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

LA MEDINA

 

Sans accompagnement du Guide Officiel…Pas facile, d’y flâner…Nous sommes constamment importunés par les autres, soi-disant guides dont il est difficile de se défaire car si nous ne les suivons pas ce sont eux qui nous suivent…une véritable plaie…

 

D'abord on circule autour de la médina et on s'aperçoit que, en fait la médina est circonscrite par les maisons elles-même – sans aucune ouverture sur l'extérieur avant le premier étage – et que ces maisons se sont collées les unes aux autres pour constituer une barrière défensive…

On pénètre normalement dans la médina par des portes et on en parcourt les rues tortueuses bordées de maisons d'habitation étonnantes, toutes d’une blancheur inattendue. Les axes principaux sont surmontés de petites coupoles en pisés, si proches, qu'elles ne forment qu'un seul toit. La lumière pénètre au moyen d'une petite ouverture circulaire au centre de chacune d'entre elles. Pas trop clair le tunnel…

 

 

 

 

La coupole répond à des impératifs techniques et climatologiques. Les rayons du soleil  ne frappant qu'une partie de la coupole, la partie restée dans l'ombre permet le rafraîchissement de l'air à l'intérieur.

 

Et puis il y a les souks, pas très agréable la déambulation sans GPS, dans un dédale de ruelles alors que nous sommes perpétuellement "sous influence" : vendeurs de tapis, vendeurs de souvenirs…qui choisissent pour nous dans un fatras de pacotilles la merveille qui nous ira bien… par exemple un vrai faux scorpion en plastique bien encadré sous verre… et là où cela fait peur c’est que si la chose est proposée à la vente c’est qu’elle se vend…

 

Nous aurons quand même droit à la visite chez un marchand de tapis, proposée par le Guide Officiel, sous forme de Grande Démonstration, nous assis avec du thé à la menthe à la main, eux, déroulant des tapis…et des tapis…et des tapis tapi-toyables… c'était une très vilaine sélection…et pas facile de les arrêter… mais enfin nous étions assis !

 

Les plus beaux tapis nous les verrons à la SOCOPA qui est un organisme gouvernemental pour la promotion de l'artisanat. Les articles proposés à la vente dans ce genre de magasin répondent à un cahier des charges rigoureux. Les prix affichés ne sont pas à débattre et en tout état de cause ils donnent une idée de la valeur de la marchandise que l'on peut trouver dans le souk où aucun prix n'est affiché…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


EL JEM

 

Au cœur de la région des oliviers, des centaines de kilomètres carrés d’oliviers, plantés avec une rigueur de géomètre, et irrigués  sur une presque aussi grande superficie, hallucinants ces milliers de petits remblais de terre construits pour moduler l’itinéraire de l’eau en fonction des besoins…et Zen en plus !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


La surprise qui nous attend à El Jem, c’est un gigantesque amphithéâtre romain qui se dessine dans le paysage des oliviers au fur et à mesure où nous nous avançons sur la longue ligne droite.

L’approche est comparable à celle de la ville de Chartres lorsque la cathédrale sort comme ça par magie de la Beauce.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


El Jem, ancienne Thysdrus une des villes les plus riches de la Tunisie romaine alors "panem et circenses?" et la bien nommée : jem… Gemme… j’aime…l’amphithéâtre encore pas mal debout… Le troisième des amphithéâtres romains par la taille après Rome et Capoue (surpasse Nimes). Et alors au soleil couchant, le doré des pierres… romantique…et les corniches de marbre sculptées répandues au sol qui servent à retenir un peu de terre pour faire pousser du tabac d’ornement…scandaleux…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


La ville n’est plus maintenant qu’une petite bourgade ordinaire.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


LE CAP BON

 

Choisi parce que c’est :

 

- l’exemple de la nature la plus cultivée – le bon jardin de la Tunisie gorgé de vignes, d’orangers (c'est là, les maltaises), de blé, de primeurs.

- l’exemple le plus cultivé du tourisme mégalo– HAMMAMET –

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


En même temps nous longeons des lagunes  en cordon, splendides, remplies des limicoles d’EUROPE.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Nous traversons la capitale tunisienne de la poterie : NABEUL, où l’art apporté par les céramistes andalous a depuis longtemps capitulé  devant la nécessité économique. Les objets exposés sont uniformément sans caractères, c'est l'indigestion des gargoulettes… quand ils ne sont pas de mauvais goût…c'est l'overdose des dromadaires.

 

Nous sommes susceptibles d'y voir LA SICILE qui n’est qu’à 140km mais attention, nous ignorions que la mer, entre la Tunisie et la Sicile, c’était SECRET DEFENSE et nous, pour mieux voir La Sicile nous avions installé la lunette d'ornithologie…aïe, aïe, aïe, mamma mia!…les drôles d'oiseaux… et sur le moment ça ne fait pas rire du tout, et nous ne mettons pas longtemps à comprendre ce qu’est un état policier…

-            Ouf ! lunette sauvée… surtout que le type exigeait qu'on lui donne le film…

 

- l’exemple le plus émouvant d’une ville d’eaux démodée… 7 sources d’eau chaude de 40 à 60°C dont une qui s’écoule directement dans la mer, KORKOUS à l’architecture décadente sauf en bord de mer et au panache… mais seulement de vapeur.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

- l'exemple le plus évident de la Tunisie industrieuse avec la concentration la plus importante de petites usines de confection de grand chic : c’est ici que se fabriquent à prix compétitif les supers robes sexy des grandes maisons de Paris et ce qui est cocasse, façon de parler… c’est que les techniciennes de cette confection haut de gamme sont, elles, habillées de blouses de coton,  modèle années 50, à peine cintrées, longueur chevilles, d’un bleu-gris d’une grande modestie, et une sur trois ou quatre porte le hijab (le voile qui ne laisse voir que l'ovale du visage.)

 

Cette région  rurale est agréable et authentique.

 

Eh bien! Justement, demain nous irons à TUNIS, départ à l'aube.

 

D'abord trouver le parking gardé (et ça ne rigole pas il est gardé par 2 vigiles à chaque étage) et ensuite à pied, se promener dans  le centre  de la ville marqué par l'architecture coloniale et la médina.

 

Cela n'a pas fini de nous étonner cette confrontation modernité, tradition.

 

C'est particulièrement flagrant pour la tenue des femmes qui sur le même trottoir sont :

- policières en uniforme, cheveux courts le sifflet aux lèvres et l'autorité au bout du bras et

- voilées grave dans la mesure où certaines recouvrent des vêtements informes qui descendent jusqu'aux pieds, d'un voile.

Un grand rectangle blanc, qui part de la tête, qui est maintenu par les bras qu'il cache totalement de même que les mains et alors là… c'est vrai… pour qu'il ne glisse pas, elles le mordent avec les dents.

Tout de suite on se rend compte que le Haïk est difficile à porter…une gageure, même pour Claudia Schiffer…du visage on ne voit que les sourcils, le nez, la lèvre supérieure retroussée pour ne pas mouiller le voile et les dents de la mâchoire supérieure, de face, le rendu du drapé est abominable!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

 

Les hommes sont en costume plutôt noir et c'est tout, avec une chéchia pour la tradition…

 

La ville coloniale c'est de beaux exemples architecturaux de tendance Art nouveau ou Art-déco et très faciles à regarder car les avenues sont larges et droites (telles qu'elles étaient appréciées à l'époque et surtout expérimentées depuis PARIS via "la commune"), certaines avec une promenade centrale.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


La médina, une merveille totale, inscrite par l'UNESCO au patrimoine culturel de l'humanité un voyage dans le temps surtout (et nous serons très peu importunés, si ce n'est baratinés dans les souks.)

C'est un espace clos par des remparts dans lequel on entre par des portes.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 Au centre la Grande Mosquée de la Zitouna (on n'entre pas pour cause de prière du vendredi) à partir de laquelle rayonnent des rues tortueuses…et à partir de laquelle aussi sont disposés d'une manière concentrique, les souks. Les plus respectables au plus près comme : libraires, orfèvres (pas cher l'or! mais il ne fait au mieux que 14 carats alors…kif, kif…) et les moins respectables (ou ceux qui causent le plus de nuisances) plus loin comme : teinturiers, étameurs.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


C'est une véritable leçon d'histoire, on a devant les yeux exactement une page du Mallet et Isaac qui décrit une ville du Moyen-Age.

Les rues sont très étroites, sinueuses et pavées, souvent voûtées pour lutter contre la chaleur à ce moment là un petit trou rond au centre de la voûte procure un peu de lumière et d'aération. Le pavage est fait de grands blocs de pierre noire martelée, il y a un caniveau central taillé dans la pierre lui aussi, la chaussée proprement dite ne permet le passage que d'une voiture à bras et celle que nous avons vu progresser au milieu de la foule était chargée d'œufs…(1000 par là)…et à la grâce d'Allah… la livraison!

Et puis il y a de part et d'autre des trottoirs aussi en pierre. Cela fait trois niveaux pour 2,50m de large, et comme il y a un monde fou on est toujours en train de zigzaguer, monter, descendre, et à la grâce d'Allah… les entorses!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


L'espace est saupoudré aussi de magnifiques demeures (elles sont délaissées) et reconnaissables seulement à leur porte ouvragée, car nous n'en voyons que les murs d'enclosure, de mausolées, de mosquées et de medersas (écoles coraniques). Ces édifices sont eux-aussi totalement isolés de la rue par de grands murs, c'est monotone et austère comme genre de promenade, d'autant que comme c'est : entrée interdite aux roumis = non musulmans, c'est genre : " vous qui passez sans me voir, ne regardez pas..." frustrant!

Et pour les photos ici ? C'est surtout interdit aussi d'autant que nombre de ces maisons nobles ont maintenant des destinations administratives, comment savoir?

On demande à un policier, on en rencontre partout, et il nous indique les directions permises pour le shooting…c'est par-là, basta! ...

 

Remarque:

Le promeneur occidental s'extasie devant cet assemblage exceptionnel de bâtisses d'un autre âge. Il admire les boutiques et les habitats des artisans, très étroits, tout en profondeur, réduits à une ou deux pièces en enfilade au rez-de-chaussée, ce doit être équivalent à l'étage, sombres, mal éclairés, mal aérés, où la vie n'est possible que dans la plus totale promiscuité, Ha, la médina quelle merveille! C'est  tellement typique!…Certes, seulement il laisse cela aux autres, ce n'est pas dans la médina qu'il réserve à l'hôtel…La preuve que le genre taudis ce n'est pas si bien que cela à l'usage!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


C'est une superbe leçon d'histoire vivante et vraiment vivante, chaque artisan fabrique, étale et vend sur la chaussée, et l'endroit est très fréquenté.

 

 

La banlieue historique : CARTHAGE.

 

On arrive en voiture en traversant une grande lagune sur une route à peine surélevée, qui rappelle l'arrivée à Venise en train, c'est magique comme impression.

"Delenda est Carthago!" disait l'autre Caton qui ne digérait pas le coup des éléphants d'Hannibal et la preuve qu'avec de la persévérance on arrive à tout, c'est bien réussi!

Elle servira de carrière pour la construction des monuments musulmans de Tunis.

 

Nous pique-niquerons sur la plage, elle est superbe de sable blanc, pas du tout fréquentée pour le plaisir du bain de soleil comme on peut s'y attendre.

La preuve? elle est parsemée de touffes de cakilier maritime (en total français de France: "cakilier" et c'est rigolo... cakilier est une transcription du mot arabe "kakeleh" sous lequel la plante était désignée au Moyen Age par les médecins arabes qui en connaissaient ses vertus médicinales).

 

(Le cakilier maritime est aussi très répandu sur toutes les côtes de France, dans les sables ou dans les graviers à la limite des marées de vive eau, c'est pour cette raison que je l'ai reconnu.)

 

Une fleur de cakilier pour Saint Louis mort à peine débarqué.

 

Nous visiterons les thermes d'Antonin, cela donne une idée de la taille des thermes impériaux…mais la visite n'est pas cool, les thermes jouxtent le palais présidentiel…des super-patrouilles sillonnent le site et sont super-armées… et il y a les mêmes, immobiles, dans des super-guérites tout le long du mur mitoyen.

Alors là, pour les photos : il ne faut pas faire le malin...

On peut dire aussi que le porphyre des colonnes est moins beau à l'ombre des kalachnikovs, mais d'autre part, on voit de près, de très près et sans précautions particulières, des pavements de mosaïques dans toute leur intégrité, à cause de l'ombre des kalachnikovs…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


La banlieue – villégiature Chiquissime : SIDI-BOU-SAID

 

La ville est construite sur un coteau qui domine la mer. Des maisons orgueilleuses et blanches, d'une architecture d'une élégance rare, d'un style arabo-andalous, chacune dans un cadre exceptionnel de jardins croulants de fleurs même en novembre, clos de hauts murs blancs, protégées, les maisons des riches, densité policière maximale, pas de bruit pour les riches non plus, les rues ou les venelles sont interdites à la circulation automobile, on découvre à pieds et ce n'est pas une punition…

 

De nombreux écrivains et peintres sont tombés sous le charme : Flaubert pistant Salambô, Lamartine, Bernanos, Gide, Colette, Beauvoir, Montherlant, Foucault, Klee, la liste non exhaustive des visiteurs montre qu'il s'agissait, déjà, d'un "haut lieu "de tourisme… avec des architectures dignes de recevoir ces invités de Nom et de renom...

 

Et c'est un peintre français le baron Rodolphe d'Erlanger complètement conquis qui obtient en 1915 la protection totale du site et choisit d'imposer une couleur unique pour les boiseries…  BLEU…

Et ce bleu lumineux est devenu la couleur fétiche de la Tunisie, pour toutes les boiseries de la Tunisie. Murs passés tous les ans au lait de chaux, boiseries bleues et clous noirs sur les portes, ces symboles de la Tunisie, que l'on peut voir du nord au sud, ont été inventés par un roumi… tralala tsoin tsoin…!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


C'est l'aube encore pour une incursion à LA PORTE DU DESERT…qui n'est pas la porte à côté… au fur et à mesure où nous avançons vers le Sud, les oliviers laissent la place aux buissons épineux et hirsutes, des variétés de salicorne, plante grasse halophile, et même celles-là sont espacées de manière à ce que chacune d'elles ait suffisamment d'eau. On rencontre de petits troupeaux de moutons et là les bergers sont plutôt habillés d'un burnous… marron foncé… ma parole c'est de la même couleur que la laine qui est sur le dos de leur mouton… qui eux sont de la couleur de la terre qu'ils broutent, en totale symbiose…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Progressivement le désert s'installe, les villages sont de plus en plus petits, de plus en plus espacés, les carrioles et les ânes sont de plus en plus nombreux qui remplacent les mobylettes,

remarque:

on peut faire voyager beaucoup de monde sur la même mobylette.

 

Le mode amical c'est deux personnes de genre masculin, à ce moment là, ils ne vont pas très vite dans les côtes.

Le mode familial: c'est quatre personnes, madame monte en amazone derrière et porte un enfant sur les genoux, le deuxième enfant est installé entre les bras de monsieur et sur le réservoir d'essence ou plus rare, à l'envers sur le guidon. A ce moment là, ils ne vont pas très loin dans la campagne.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

Les voitures sont rares ce sont des pick-up agrémentés de ridelles ouvragées de ferronneries, menuisées et sculptées et là maintenant c'est de moins en moins le monde contemporain et de plus en plus la nuit des temps.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Le style des vêtements change lui aussi, de connotation de plus en plus berbère et bien plus colorés, mais on ne se méprend pas il s'agit toujours du costume traditionnel comme le partage des tâches…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Et le dernier indice disant que nous sommes sur la bonne route du désert…un puits…maçonné, avec margelle et abreuvoir en ciment, comme ça, au milieu de nulle part, des touffes d'armoises et de jujubiers.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Même vu de la route goudronnée, ce nulle part et partout pareil, est fascinant, on est en plein mirage… au loin, des montagnes ou des dromadaires géants?  Par endroit, d'immenses patinoires? (surfaces très brillantes en plaque de sel, des chotts), on ne sait plus… Sahel… désert… ça, est le désert? …en attendant la ligne…bleue… verte de l'oasis…

Eh hop! La voilà!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


On ne m'avait jamais appris ça comme ça…une source d'eau chaude, très chaude,  pas très pure, captée dans les profondeurs, refroidie et débarrassée des sels de soufre etc … à travers les "birawas".

Et ensuite distribuée en petites rigoles d'irrigation, là je retrouve mes marques : trois étages de végétation, les palmiers dattiers qui protègent les grenadiers, à l'ombre desquels le fourrage et les légumes sont cultivés…

Nous avons dégusté notre sandwich petit pain-vache qui rit, à l'ombre d'un eucalyptus dans le glougloutement de l'eau des canaux d'irrigation…

Ha! c'est un plaisir incomparable et 660km aller et retour pour ce plaisir-là…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Retour donc et pas par la même route, grâce à quoi, nous verrons la récolte des olives qui était en cours, l'huile nouvelle vendue au bord de la route dans des jerrycans déglingués en plastique, et improbable la couleur de l'huile par transparence…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


le séchage des piments qui serviront à faire les tonnes de harissa distribuée dans le monde entier. C'est incroyable de splendeur, des rideaux rouges de piments enfilés recouvrent les murs des maisons ou fabriquent des tapis rouges dans les cours, et là, le rouge est remarquable car totalement absent ailleurs en Tunisie…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


En résumé, lorsqu'on visite la Tunisie, il faut se lever de bonne heure et apporter ses crayons de couleurs… et sûr qu'on n'utilise pas les 12 teintes. On prend du blanc, du bleu et du noir, pour dessiner les villes et les villages, en rase campagne ou cultivée, les ocres et les verts, mais pas trop vifs et du violet pour traiter les lointains, un rouge pour seulement les piments séchant en novembre et moi j'ajouterais un rose pour…mes chaussettes, mais le rose évidemment est totalement personnel.

 


Françoise Lebraud-Le Glas

 

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